HISTORIQUE DE LARGENTIERE ( auteur Pierre EXBRAYAT)

ANTIQUITE :
La présence de colons romains est perçue en maints endroits. Une voie romaine passait à la croisette d'Uzer. Une traditions locale veut qu'un temple ait été édifié à Jupiter sur la colline à l'est de la ville. Largentière tire son nom de l'argent, mais on ne sait si les Celtes, les Romains puis les Sarasins tirèrent ce précieux métal du sous sol qui le renfermait.

DU Véme au XV éme SIECLE :
En 950, l'Evêque Thomas de Viviers dressant la liste des biens possédés par l'église de Viviers, mentionnait un domaine sur le territoire des mines d'argent.

LES XII éme et XIII éme SIECLES :
En 1146, l'empereur germanique Conrad accorda à l'Evêque GUILLAUME DE VIVIERS le droit de battre monnaie. L'exploitation du minerai s'organisa autour du Castrum de Sigalière.
Dès 1170, une longue querelle opposa les évèques de Viviers aux Comptes de Toulouses.
En 1198, l'évèque NICOLAS dut céder à raymond V la moitié des mines, En 1207, le Compte de Toulouse devint majoritaire.
En 1208, le nouvel évèque BURNON s'attacha définitivement les mineurs par le serment de fidèlité, l'octroi du Consulat, et en 1215, celui d'une charte des libertés. le traité de Paris de 1225 consacra, à la suite de la guerre des Albigeois, la domination du Roi de France sur le midi. la paix revenue, l'exploitation des mines reprit, ramenant la prospérité parmis les habitants.

LES XIV éme et XV éme SIECLES :
Les accords de 1306 détachèrent les terres ou baillies épiscopales de Largentière, Vibiers, Bourg et saint Marcel de l'empire germanique et les rattachèrent à la France.
An 1361, Agnès Bertin céda son moulin, dit la Ferradié, aux consuls.
En 1382, à la mort de l'évèque Bernard d'Aigrefeuille, un inventaire fut dressé du vieux chateau édifié par l'évèque Burnon. la guerre de cent ans commença d'éveiller le sentiment national: contribution à la rançon du Roi Jean Le Bon , prisonnier.
De 1481 à 1497 fut construit le chateau neuf de largentière, au nord et à l'est du chateau vieux. Les travaux commandés par l'évèque Jaen de Montchenu furent l'oeuvre des compagnons de Maitre Renaut.

LE XVI éme SIECLE :
Il y eut les geurres d'Italie et les consuls contribuèrent avec les deniers de la ville à la conquête du Milanais, tandis que des bandes de malfaiteurs ravageaint le pays. La pest et la disette rodait, provoquant une épouventable mortalité. La réforme protestante gagna le bas vivarais dès le milieu du siècle.
En 1561, des églises réformées étaient dréssées à Largentière, Joannas Taurier et Uzer.
le mouvement explosa en 1562, provoquant des destructions d'églises et de monastères. Le couvent des Franciscains établi à Largentière en 1236, fut alors détruit... La fièvre retomba presque aussi vite qu'elle était montée.
Dès 1564, Largentière redevenue catholique, fut l'un des principaux centres de résistance aux réformés sous la conduite des Seigneurs de Montréal.
Une trève fut conclue en 1576, à Largentière et à Borie de Balazuc quiq ramena un instant la paix.
En 1581, l'évèque Jean de l'Hostel vint à Largentière établir les pénitenst blancs. la chapelle édifiée en 1583 et agrandie par la suite, subsiste dans les batiments du centre Socio Culturel.
Le XVI éme siècle touchait à sa fin quand la peste décima à nouveau la population qui avait fait bob acceuil à l'édit de Nantes (1598).

LE XVII éme SIECLE :
La paix fut troublée au début de ce siècle, à la suite de l'assasinat, en 1610, du Roi Henti IV, puis en 1619, après le mariage de la chatelaine protestante de Privas avec le catholique Seigneur de Boulogne. Largentière, menacée, dut aussi faire face de 1629 à 1630 à la peste qui obligea tous les habitants à deserter la ville pendant l'hivers.
celle-ci remise de ses plaies, reçut en 1632, la visite de l'évèque de Suze qui établit auprès de l'église le couvent-collège des soeurs de Notre Dame.
Le siècle allait s'achever quand se produisit le soulevement des "Jacques" d'Antoine Roure, seigneur de la rande. le 12 mai 1670, Largentière fut assiégè par eux : il y eu des morts et des maisons pillées.
L'année 1676, Monsieur Monge, emissaire de l'évèque, vint visiter Largentière qui comptait 300 maisons et 1000 communiants, renfermés dans les murs de la ville. le cahteau était alors en piteux état.

LE XVIII éme siècle :
Ce siècle débuta dès 1703 par la répression des Camisards conduite en partie par Julien qui vint par trois fois lever des volontaires.
Le 05 novembre 1716, Martin de ratabon, évèque de vivier, vendit au Marquis de Brison le chateau et la baronnie de largentière. Avec l'argent de la vente l'évèque fit construire son palais de Viviers.
Quant au Marquis de Brison, il acquis le droit envié d'entrer aux Etats du Vivarais, en même temps que le chateau délabré qu'il entrepris de restaurer au goût du jour, ouvrant de larges fenêtres et édifiant un large escalier sur la façade au levant.
La révolution vint renverser tout cet ordre des choses : le chateau fut confisqué ,converti en tribunal et en prison pour les opposants aux nouvelles idées qu'embrassérent avec entrain une bonne partie de la population dont les éléments les plus ardents se regroupèrent au sein de la société des Amis de la Liberté et de l'Egalité.
De nombreux excès furent alors commis et les "Terroristes" de Largentière se suscitérent des haines durables parmi les habitants des communes voisines.

LE XIX ème SIECLE, de 1800 à 1850 :
L'action pacificatrice du Préfet Cafarelli et du vicaire de l'évèque, M. Vernet, ramena peut à peut la paix.
En 1807, le curé Francony dressait un état de la population résidant à l'intérieur des murailles et dans les mas environnants : il ty avait alors, 1741 habitants dont 25 militaires en activité. Cet important contingent grossissant d'année en année détacha peut à peu la population de l'empereur. Néanmoins le passage de l'Empire à la Monarchie de 1815 faillit se faire dans un bain de sang. Le pire fut évité. La paix revenue, les hommes valident ne demandèrent qu'à travailler. Des moulinages s'établirent et prospèrèrent en amont et aval de la ville.
En 1832-1833, fut dresser le cadastre de la ville et de la commune de Largentière. Il fait apparaitre 404 propriétaires détenant une ou plusieurs des 491 maisons, caves écuries, jardins renfermés dans les murs de la ville. Le château servait encore de Tribunal et de prison.
La gendarmerie occupait le couvent des Récollets rasé en 1850.
La Mairie était alors à la Poste et la Préfecture au Café des Recollets. La place Paul Mercier était occupée par la Halle. L'adjudication des travaux de construction de l'actule Palais de Justice se fit en 1840 et il fut inauguré en 1847, un an après la création de la Caisse d'Epargne; la nouvelle Gendarmerie fut inaugurée en 1850.
A la seconde république, acceuillie avec ferveur grâce à l'important courant républicain animé par le Docteur Victrin Mazon, le Père du Docteur Francus, succéda dans la tristesse et l'accablement le Second Empire .
Le 8 décembre 1851, les Républicains tentèrent vainement de se saisir de Largentière, les represailles furent terribles.

Le XIX éme SIECLE, de 1850 à 1900 :
Le Choléra de 1854 épargna Largentière qui connut sous le Second Empire une ére de relative propérité grâce à l'industrie de la soie : on construisit et augmenta le nombre de moulinages ou fabriques. Le développement du commerce facilté par l'élargissement et l'amélioration de la nationale 5 amena la construction en 1869 d'une bascule aux Récollets et des abbatoires aux Fourniols en 1872.
De 1863 à 1880, on reprit l'exploitation des mines de plomb argentifères.
En 1872, on compta jusqu'à 125 ouvriers. La fin du Siècle connut la querelle de laïcisation des écoles.
En 1886, la commune fit l'acquisition d'un terrain pour construire l'école supérieure de jeunes filles (ancien L.E.P). En 1896, le chemin de fer arriva à Largentière.
En 1905, Mr Clémentel, ministre des colonies, vint inaugurer la nouvelle Mairie de Largentière qui comptait alors 2472 habitants dont 1996 dans l'agglomération. La vie était alors très animée par les activités commerciales, marché et foires, les acitivités judiciaires, celles liées à l'industrie de la soie, la présence de la Sous-Préfecture, de deux brigades de gendarmerie dont l'une à cheval sans parler des écoles, de l'hospice, des employés de finances, des eaux et forêts, et puis il y avait des imprimeurs et quatre journaux ou hebdomadaires locaux, sans parler des membres des divers sociétés artistiques ou sportives. Puis peu à peu la vie s'est retirée de nos rues, les services ont émigrés ailleurs.
La réouverture des mines en 1962 et leur exploitation pendant 20 ans ramena la prospérité.

Pierre EXBRAYAT - 1996

Les mines d'argent ne sont plus exploitées depuis le début des années 80. Ce qui propvoca l'éxode de beaucoup de mineurs et de leurs familles vers d'autres régions.
Aujourd'hui, Largentière et les Communes du Canton lancent de nombreuses campagnes de valorisations du patrimoine et des sites culturels si nombreux et encore inexploités dans cette vallée.